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La revue de presse
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L'agenda

La géographie est une matière « puissante » en raison de sa portée dans les sciences naturelles et sociales, et de la perspective spatiale intégrative et holistique qu’elle offre pour jeter un éclairage révélateur sur les grands défis mondiaux – l’urgence climatique, la crise de la biodiversité, l’impératif de progresser vers les objectifs de développement durable.

En tant que géographes, nous savons que nous avons un rôle – voire une responsabilité – dans l’exploitation du pouvoir de notre discipline en utilisant nos connaissances et nos compétences pour contribuer à la résolution de ces grands problèmes. Bien sûr, il y a des limites à la mesure dans laquelle nous pouvons « faire la différence », et notre influence est limitée par toute une série de facteurs qui vont de l’individuel au sociétal. Avec les conflits (tragiques) en cours dans plusieurs parties du monde, la lecture des nouvelles quotidiennes est déprimante et l’on peut facilement se sentir découragé quant aux perspectives de réaliser de réels progrès dans ces grands défis mondiaux.

Que faire dans de telles circonstances ? Je pense que la seule chose que nous puissions faire est de continuer à exercer notre métier – continuer à faire ce pour quoi nous avons été formés. Pour la plupart d’entre vous qui lisez ces lignes, cela signifie continuer à faire ce que nous faisons le mieux, à savoir la recherche et l’enseignement. En tant qu’individus, nous ne pouvons pas résoudre la crise du Moyen-Orient, ni mettre fin aux souffrances engendrées par la guerre en Ukraine. En fin de compte, nous devons essayer de garder les yeux fixés sur le « tableau d’ensemble », et travailler à un avenir plus durable et plus équitable pour la Terre et tous ceux qui la peuplent. Ce n’est pas facile, mais j’espère que lorsque nous nous réunirons à Dublin cette année pour notre 35e Congrès géographique international, nous pourrons regarder au-delà de la sombre et lugubre réalité quotidienne, exploiter le pouvoir de la géographie et atteindre des objectifs ambitieux.

Michael Meadows

President IGU

Nankin, Chine

Février 2024

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La FEGEPRO a le plaisir de vous inviter à la présentation publique du dernier numéro de sa revue annuelle intitulée « Développer la formation géographique au sein du tronc commun ».

L’ouvrage a pour objectif d’accompagner les enseignant.e.s dans le renouvellement de la formation en géographie qui porte à la fois sur le « comment ? » et le « quoi ? » apprendre au regard des grands enjeux actuels : lecture des paysages, usages des géoportails, changement climatique, mutations des territoires urbains et ruraux, effets de la mondialisation, inégalités face aux risques naturels.

Etant donné que l’ouvrage aborde l’entièreté du tronc commun, il offre une vision continue pour répondre à un des défis de la formation continue : favoriser la continuité des apprentissages de l’école primaire à la 3ème année de l’enseignement secondaire. Dès lors, l’ouvrage peut constituer un premier pas vers cette vision globale qui est amenée à se développer davantage à l’avenir.

Afin de vous présenter l’ouvrage de manière plus concrète, nous serons ravis de vous compter parmi nous le jeudi 15 février à 11h00 dans les locaux de la Haute-Ecole Léonard de Vinci à Louvain-la-Neuve. La présentation sera suivie d’un apéritif offert par l’association.

En cas d’intérêt de votre part, nous vous invitons à répondre à cette invitation par courrier électronique à l’adresse du secrétariat de la FEGEPRO pour le vendredi 2 février 2024 au plus tard: secretariat.fegepro@outlook.com. Nous vous communiquerons le local précis de la manifestation lors de l’envoi du courrier électronique de confirmation.

En espérant vous voir nombreuses et nombreux, nous vous souhaitons d’agréables fêtes de fin d’année,

Anne Barthélemi, présidente

Loïc Gischer, secrétaire

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Appel à candidature pour accéder à la fonction d’inspecteur de géographie au degré supérieur (fonction 21).

Informations via la circulaire suivante: http://enseignement.be/upload/circulaires/000000000004/FWB%20-%20Circulaire%209063%20(9318_20231002_102229).pdf

Des informations complémentaires peuvent être obtenues auprès de Claudio Foschi  (insp.foschi@cfwb.be ou 0486478022)

À travers le prisme du modèle du développement durable

ALEXANDRA FARDEAU & HÉLÈNE ROUCHET (DIR.)

Préambule

La séquence suivante porte sur l’aménagement du territoire à Marseille abordé à travers le prisme du développement durable. Sous la supervision de H. ROUCHET, elle a été élaborée par A. FARDEAU dans le cadre de son stage final du cursus de Didactique disciplinaire au sein du Master à finalité didactique en Sciences géographiques de l’ULiège. Durant ce dernier stage, le/la stagiaire peut démontrer son aptitude à gérer les apprentissages de manière autonome. Par ailleurs, ce stage inclut l’intégration de l’utilisation des technologies géospatiales au sein de la séquence.

A. FARDEAU a réalisé ce stage à l’Institut Saint-Jean Berchmans de Liège, en mars et avril 2023. La conception de cette séquence a été concertée avec Mme M. SMETS (maitre de stage). Nous la remercions vivement pour ces retours et conseils avisés. Merci également à tous les élèves pour les échanges enrichissants.

La séquence s’adresse à des élèves de 6e GTT. Celle-ci a été pensée de manière à s’articuler autour des trois grands piliers du développement durable : économique, environnemental et social. Les trois parties de cette séquence sont :
▪ Partie 1 – volet économique : cette première partie aborde l’accès aux fonctions au niveau du territoire marseillais avec un zoom sur l’activité portuaire maritime ;
▪ Partie 2 – volet environnement : cette seconde partie a comme volonté d’aborder la problématique de l’ilot de chaleur urbain ;
▪ Partie 3 – La ville radieuse du Corbusier : ce dernier point permet de faire le lien avec le modèle du développement durable et les deux parties précédemment abordées.

Une évaluation a également été prévue afin de permettre la mise en application des savoirs acquis lors de la séquence de cours et de vérifier la bonne compréhension de ceux-ci. Cette évaluation consiste en une analyse de documents qui traitent de l’écoquartier Smartseille. (Note : cette évaluation ne porte pas sur la certification de l’ensemble des acquis d’apprentissage travaillés.)

Ci-après, vous trouvez la version des notes avec des propositions de réponses à destination de l’enseignant, les ressources bibliographiques, ainsi qu’une proposition d’évaluation et sa grille de correction associée.

Si vous souhaitez contacter les auteurs
alexandra.fardeau@student.uliege.be (Étudiante – stagiaire, ULiège)
helene.rouchet@uliege.be (Didactique des Sciences géographiques, LMG – ULiège)

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La Fédération des professeurs de géographie (FEGEPRO) partage avec enthousiasme l’Avis du Forum des jeunes du 12 décembre 2022 concernant le rôle privilégié du cours de géographie pour aborder les questions environnementales et les changements climatiques. Comme eux, ses membres sont persuadés que l’éducation au développement durable est un enjeu essentiel du XXIe siècle, une des clés des mutations qui s’imposent. Dès lors, la FEGEPRO souhaite préciser là où ces enjeux environnementaux sont pris en compte dans les nouveaux référentiels relatifs aux cours de géographie et faire état de son apport pour aider les enseignants à répondre à ces nouvelles attentes.

Pour rappel, le travail des enseignants dans le cadre de la formation géographique (y compris l’éveil, les sciences humaines, l’EDM …) de l’enseignement fondamental à la fin de l’enseignement secondaire est encadré par des programmes scolaires, eux-mêmes structurés par des référentiels. Si à la lecture des précédents référentiels, on ne peut que regretter une bien maigre présence des enjeux environnementaux, l’arrivée de nouveaux référentiels pour l’enseignement qualifiant en 2014 a permis d’aborder ces questions environnementales comme des mises en perspectives pour les apprentissages géographiques. Toutefois, cette approche n’a pas été traduite par des exigences spécifiques au niveau des acquis des élèves.

Il n’en n’est pas de même avec l’entrée en vigueur en 2018 du référentiel des compétences terminales pour l’enseignement de transition. Dans tous les programmes, les attendus relatifs à la connaissance des questions environnementales se précisent pour les élèves et les sujets à étudier en classe sont de plus en plus en phase avec les grands enjeux précités. Par exemple, un des quatre concepts transversaux à faire apprendre est le développement durable où les élèves doivent être capable de répondre aux attentes suivantes :

  • caractériser des aménagements en lien avec la vulnérabilité d’un territoire face à un aléa pour illustrer les concepts de développement et/ou de développement durable  (p.14) ;
  • connaitre des exemples qui illustrent l’aménagement en lien avec la vulnérabilité d’un territoire face aux risques pour expliciter les concepts de développement et de développement durable (p.15) ;
  • mettre en évidence des effets d’un aménagement du territoire sur l’environnement pour expliciter le concept de développement et/ou développement durable (p.17) ;
  • connaitre des exemples qui illustrent l’évolution d’une composante naturelle comme conséquence des activités humaines pour expliciter le concept de développement et de développement durable (p.18) ;
  • expliciter le changement du régime des pluies et des températures comme effets des changements du climat (pp. 13 et 15)

En outre, le Tronc commun issu de la mise en œuvre du Pacte pour un Enseignement d’excellence qui s’étendra de la 3e maternelle à la 3e secondaire ira encore plus loin non seulement en précisant ce qui est attendu des enseignants et des élèves, mais aussi en abordant ce sujet trois années plus tôt dans la scolarité, soit dès la 6e primaire. En effet, dès 11-12 ans, « L’élève élargit ses connaissances des éléments qui structurent l’espace à l’échelle du monde sur la base de grands repères (continents, océans et principaux parallèles), de la répartition de la population et des grands climats. Cette observation permet à l’élève de mieux percevoir des changements dus au réchauffement climatique et de distinguer des activités humaines qui contribuent plus ou moins à ce phénomène, dans une perspective de sensibilisation au développement durable » (FWB, 2022).

Par ailleurs, les nouveaux référentiels, tant du secondaire supérieur que du tronc commun, invitent les enseignants à sortir de leur classe, à organiser des travaux sur le terrain, à pratiquer une « école du dehors ».

La FEGEPRO n’a pas attendu la parution des nouveaux référentiels pour orienter la plupart de ses publications sur les enjeux environnementaux. L’association a ainsi publié des séquences pédagogiques pour toutes les années du secondaire : par exemple, en 1ère année « Les couleurs de la Terre », en 2e année « Le cycle de l’eau », en 3e année « L’homme face aux aléas où il vit », en 4e année « La Californie va-t-elle manquer d’eau ? », en 5e année « L’Arctique : le Far West du XXIe siècle ? » et en 6e année « Les enjeux de mobilité au regard de mon choix résidentiel à 30 ans ».

Plusieurs numéros de la revue G.E.O. (publication annuelle disponible en version papier et en ligne) s’y rapportent également :

  • GEO 80 • Climatologie et météorologie – les notions de base, 2016
  • GEO 81• Les changements climatiques – Causes, conséquences et actions possibles, 2017
  • GEO 82 • Témoignages de pratiques de terrain en classes de géographie. Un essai d’analyse réflexive, 2018
  • GEO 83 • Eclairer les enjeux liés à l’accès à la nourriture, à l’eau, à l’énergie et aux autres matières premières, 2019 (divers liens avec les ressources et leur exploitation)
  • GEO 84 • Explorer les territoires du Monde au départ de 150 vues du ciel, 2020 (différents cas en lien avec des situations climatiques et des impacts sur l’environnement)
  • GEO 85 • L’accès aux fonctions et l’aménagement du territoire face aux enjeux de notre société, 2021 (différentes fiches en lien avec le climat, l’environnement et les nécessaires transitions)
  • GEO 86 • Nouvelles pratiques d’évaluation : un premier bilan sur base d’un travail collaboratif, 2022 (quelques exemples de séquences en lien avec les risques, les impacts climatiques sur les ressources, des aménagements pour faire face aux risques…)

En parallèle, le site Internet de l’association donne accès à des ressources en ligne classées selon les thématiques suivantes : climat, aménagement du territoire-développement durable-environnement, eau, espaces à risques, agriculture-pêche-alimentation, industries-énergies-matières premières-économie … De plus, une revue de presse est actualisée tous les jours ; son répertoire comprend plus de 2 000 articles consacrés à l’environnement. Enfin, les membres sont régulièrement invités à suivre des programmes de formations spécifiques. Deux sont à épingler : un MOOC sur le climat développé par X. Fettweis et S. Doutreloup, ULiège, et les formations à l’ErE dispensées par Ecotopie, le laboratoire d’écopédagogie.

Sans conteste, les questions environnementales ainsi que les changements climatiques se retrouvent de plus en plus dans les cours de géographie, l’objectif étant d’abord d’aider les élèves à comprendre les processus de base et leurs impacts spatiaux puis, les ayant compris, à chercher à agir à la fois individuellement et collectivement. Il s’agit d’un grand défi que veulent rencontrer les enseignants et pour lequel la FEGEPRO travaille à les aider grâce au soutien de nombreux professeurs bénévoles motivés de transmettre leur passion de la géographie aux élèves de 6 à 18 ans.